Dès le premier confinement du 17 mars dernier, la Municipalité avait négocié avec la Préfecture pour le maintien de son marché hebdomadaire. Un précieux soutien pour les commerçants, facilitant également la vie des habitants et notamment des aînés.
La fermeture annoncée des marchés ouverts et couverts en France pour endiguer le Coronavirus en mars dernier avait éveillé de fortes inquiétudes sur leur avenir pour les commerçants non sédentaires.
« Ce marché hebdomadaire du samedi matin, nous ne l’avons jamais stoppé. Et dès le premier confinement nous l’avons maintenu avec des commerces de « bouche » puisque c’était encadré par la Préfecture » souligne David Krzyzelewski, conseiller délégué aux commerces, marché, fête foraine et au déplacement en mode doux.
Cette dérogation obtenue par la Ville, le marché n’a pu se faire qu’avec les commerces alimentaires et de manière séparée (environ 15 mètres entre chaque commerçant) en respectant tous les règles sanitaires imposées avec des barrières pour éviter à la population de se croiser.
Le marché hebdomadaire sur la commune est très important parce que beaucoup d’aînés le fréquentent. « Alors qu’il fallait faire la queue aux abords des grandes surfaces, ici sur le marché, il était possible de faire ses achats en croisant beaucoup moins de monde et à l’air libre » insiste David Krzyzelewski avant de pousser son »coup de gueule » suite au reconfinement et au décret du 2 novembre stipulant l’autorisation de la vente de produits d’hygiène. « Alors que nous avons demandé par mail en Préfecture, l’autorisation d’accueillir en plus sur notre marché, nos commerçants qui vendent du savon, bain-douche, shampoing etc. ».
La réponse a été négative, car seuls les commerces alimentaires sont acceptés sur les marchés de plein air ou les marchés fermés. « Mais je m’aperçois qu’aujourd’hui, lorsque l’on se rend dans une grande surface, ces ventes sont autorisées ». Des décisions qui sont difficiles à comprendre pour l’élu, qui avec les deux placiers, Rodrigue Malbranque et Christophe Pruvot, vont réitérer leur demande parce que le marché est un rendez-vous important dans une commune.
Il est important pour deux raisons aux yeux de notre maire. « Notamment sur tout ce qui est alimentation, parce que les producteurs ne peuvent pas arrêter la production et ce qui ne serait pas vendu serait malheureusement jeté. Ce qui est tout de même une aberration. Et la deuxième raison, c’est que le marché est un lieu de rencontre ». Et Bernard Baude de s’inquiéter d’une rupture sociale : « Nous relevons de plus en plus de personnes en difficulté (étudiants, personnes en chômage partiel…) et cela devient très difficile pour les familles ». Et de constater que « sur le marché, les prix sont restés constants alors que dans la grande distribution, les prix ont parfois augmenté jusque 30 % avec tous les intermédiaires ».
Le marché reste donc un vrai lieu social et d’économie populaire.
[(Un appel est lancé en direction des boucheries chevalines, commerce qui fait défaut actuellement sur le marché de Méricourt. Tout artisan intéressé peut contacter la mairie au 03 21 69 92 92.)]
– Publié le 19/11/2020