Le mercredi 16 Septembre après-midi, à l’Ehpad l’Orange Bleue, les trente résidants du Village Pomme étaient réunis au cœur de la lumineuse pièce de vie centrale de l’unité pour fêter un anniversaire exceptionnel : les 100 ans de Thérèse Klimczak.
Entourée de son frère cadet François (92 ans) et Maria son épouse ainsi que de sa nièce et son mari, la pimpante centenaire aux cheveux blancs
bouclés a senti l’émotion l’envahir lorsque les résidants, le personnel et Nadine Bezeau adjointe de direction lui ont offert fleurs et gaufres et souhaité un bon anniversaire rythmé par deux trompettistes.
Que d’émotions pour Thérèse, née Matuszak le 13 septembre 1915 en Allemagne. Venus de Pologne, ses parents s’installent en France en 1922. Son père travaille comme mineur de fond à la fosse 5 de Calonne à Liévin. Alors âgée de 8 ans, Thérèse est la 3e d’une famille qui se composera de 9 enfants. Malheureusement, elle perd sa maman en 1926 et son papa élévera cette grande famille avec l’aide d’une tante.
Plus tard, elle commence à travailler en service avant d’entrer aux cotonnières de Fives. Un emploi qu’elle exerce jusqu’en mars 1961.
Entretemps, Thérèse a rencontré Edouard Klimczak qu’elle épouse le 23 juillet 1938. Edouard est également mineur de fond à la fosse 3 de Liévin. Ensemble, ils voyageront en Italie et dans diverses régions de France avec les centres de vacances des mines.
Thérèse perd ensuite son mari en avril 1979. « Elle se retrouve alors seule, mais c’est une femme active qui s’occupe au quotidien de son ménage et de son jardin » souligne Myriam sa nièce. Et Jean-Pierre son époux ajoute, « c’est une femme de caractère et exigente qui respectait, et aujourd’hui encore, certaines règles de vie et de citoyenneté ».
Quelques années plus tard, elle rencontre Désiré, un ami avec lequel elle partage ses loisirs entre sorties au club, jeux de sociétés et quelques séjours en vacances. Malheureusement, Thérèse est une nouvelle fois frappée par le destin, Désiré décède en 1989. A nouveau seule, elle quitte son logement pour intégrer le foyer Vanhollebecke de Liévin en juillet 2003. Suite à des soucis de santé, elle rejoint l’Ehpad de Méricourt en juillet 2013 où elle coule des jours paisibles.
En ce jour anniversaire, la doyenne de l’établissement parait étonnée. « Je ne pensais pas vivre aussi longtemps » dit-elle en levant sa coupe avec le personnel et les résidants, « j’en reviens pas. Je ne sais pas comment les remercier ».