Il y a 97 ans, était signé l’armistice du 11 novembre 1918 mettant un terme à la première guerre mondiale. Le mercredi 11 novembre au matin, était commémoré cet anniversaire avec des dépôts de gerbes au cénotaphe 14/18 par Maryse Blaise et Laurent Ducamp adjoints au Maire et sur les tombes soviétiques par Marianne Lenne et Olivier Lelieux adjoints.
La cérémonie s’est poursuivie au monument aux morts de la ville où des gerbes furent déposées au nom des Anciens combattants et prisonniers de guerre par Guy Blanc et Claude Ledru, des Gardes d’honneur de Lorette par Robert Lefebvre et Victor Szymendera, puis Rose-Marie Julliard et Alexandre D’Andréa, maires adjoints, pour la Municipalité.
Après le recueillement, Alain Durand au nom de l’association Les Amis de Méricourt, a évoqué l’année 1915, dramatique et coûteuse en vies humaines. « Près du tiers des soldats dont les noms sont gravés sur ce monument ont perdu la vie en cette triste année 1915. Les plus jeunes avaient 19 ans, le plus âgé 38, ils furent fauchés sur tous les champs de bataille, chez nous en Artois, en Champagne, dans la Meuse, en Flandres, voire en Bulgarie. Si l’on est sensible aux témoignages des Poilus, aux carnets de guerre, aux récits, les mots qu’on y martèlent dépassent la simple évocation. Désastre, massacre, carnage, charnier, ruine, atroce, épouvante, fusillé, boucherie, déchiqueté, cadavre… voilà ce à quoi furent confrontés les soldats que nous honorons aujourd’hui ». Gisèle Kiedyk, Anne-Marie Lallart et Francine Armand ont ensuite fait l’appel de ces combattants morts en 1915.
Guy Blanc, des ACPG, a poursuivi par la lecture du message de l’Union française des associations d’anciens combattants et veuves de guerre. « Ils se sont battus pour un idéal de paix et de fraternité, en ce jour de commémoration, rendons hommage à tous ces soldats de Métropole, d’Outre-mer et des pays alliés qui ont fait preuve d’un courage exemplaire méritant toute notre reconnaissance ».
« Peuples soyez unis, hommes soyez humains», le Maire s’est interrogé sur cette phrase terminant l’intervention d’Alain Durand, avant d’évoquer sa stupeur en découvrant le matin même la Une d’un quotidien régional qui s’affichait tel un faire-part. « La Voix du Nord, qui reprend à la Une l’intégralité d’un programme d’un responsable politique, explique en page 3 que ce qui est avancé en première est totalement infondé ». Bernard Baude a poursuivi « Alors si je pense que la peur peut être un sentiment, je crois que jouer à faire peur devient très malicieux. Et à force de faire peur, on ouvre un chemin où les gens trouvent forme de refuge dans la haine. Et la haine est mère des pires atrocités ». Le maire a donc invité à réfléchir l’histoire pour être au rendez vous d’un avenir de paix.
Au terme de la cérémonie, l’assistance a été conviée à découvrir une exposition restituant le travail des membres de l’association Les Amis de Méricourt sur le thème de la reconstruction de la commune à l’issue de la tourmente.
– Exposition visible au centre social et d’éducation populaire Max Pol Fouchet jusqu’au 4 décembre.