Après l’action citoyenne sur « l’accessibilité, l’affaire de tous » portée par le collège Henri Wallon, l’association Vies partagées 62 et la ville de Méricourt, l’heure était au bilan de cette expérience inédite menée avec sérieux par les élèves de 4e D et de la classe ULIS.
Ces derniers s’étaient glissés dans la peau d’une personne à mobilité réduite pour tester et évaluer l’accessibilité des commerces et lieux publics sur la commune (http://www.mairie-mericourt.fr/L-accessibilite-testee-par-les). Équipés de fauteuils roulants, ils avaient pris leur mission très à cœur, assistés par Jean-Bernard Dussart, infirme moteur cérébral accompagné de Carat, un chien d’assistance.
C’est à l’Espace culturel La Gare que ce projet axé sur l’accessibilité a été restitué grâce, dans un premier temps, à une vidéo retraçant cette journée. La parole était ensuite donnée aux collégiens, un peu anxieux de s’exprimer en public, mais enthousiastes de partager leur expérience et montrer leur travail. « Ils étaient curieux de se mettre en situation en fauteuil et de savoir s’il était possible d’avoir une vie culturelle et sociale normale » précisait Alexia Petit, leur professeur principal.
« Croire à la normalité », titre de l’ouvrage de Jean-Yves Richier, docteur en sociologie du handicap, a servi d’appui pour échanger avec les élèves. L’auteur a tenté d’ouvrir les yeux du public sur les représentations sociales, la vision des parents ainsi que le regard que porte la société sur le handicap.
« Ces deux parties sont en liens directs puisque les problèmes liés à l’accessibilité ajoutés au regard de la société sur le handicap font qu’aujourd’hui encore les personnes déficientes et leurs familles vivent une forme d’exil social au sein même de notre collectivité » ajoutait Pascale Hunet, présidente de Vies partagées 62.
Une association qui mène depuis 2012 des actions en faveur de ces personnes pas complétement exclues, mais pas totalement intégrées.
Pascale Hunet a remercié tous les partenaires de cette action qui n’avait pas pour objectif de pointer du doigt les lieux inaccessibles, même si la loi de 2005 prône l’accès à tout pour tous, mais de faire prendre conscience à chacun de la difficulté que rencontrent les personnes à mobilité réduite et de proposer des solutions alternatives, telle que la rampe d’accès. Et de conclure : « Il est donc nécessaire de penser à toutes ces personnes et à leurs familles pour leur permettre de se déplacer plus librement et d’avoir ainsi la possibilité de participer pleinement à la vie collective ».
– Publié le 28/11/2016