L’exposition régionale Pisanki, organisée par une dizaine d’associations franco-polonaises, a lieu chaque année dans une localité du Bassin minier. Cette année, c’était au tour de l’association musicale folklorique Kapela Wiosna d’accueillir l’événement dans ses murs à Méricourt. Et ce fut un véritable succès.
Douze associations polonaises du secteur se sont installées salle Jean Vilar pour animer ce rendez-vous. Une tradition qui veut, qu’aux fêtes de Pâques, les gens peignent les œufs et les exposent. Les « Pisanki » permettent à chacun de montrer son savoir faire. Et le public n’a pas été déçu lorsqu’il a découvert ce travail minutieux et les réalisations exceptionnelles des artistes des associations. Des œufs peints, sculptés, gravés, décorés…, tout un symbole, des couleurs chatoyantes et la magie qui va avec.
« Aujourd’hui c’est génial, je ne pensais pas que nos petits jeunes auraient suivis comme ça. Tout le monde a participé et des gens sont venus nous aider spontanément » se réjouissait Aline Budyck, la présidente de Kapela Wiosna.
Pour perdurer la tradition le groupe a retenu le thème du village de Zalipie. « C’est un petit village de Pologne, situé tout près de Dabrowa-Tarnowska, du côté de Rzeszow. Dans ce tout petit village, les dames s’ennuyaient un peu alors, elles ont commencé à peindre leurs façades et elles ont trouvé cela joli » explique la présidente. « Selon la couleur de la fleur (rouge ou bleue), cela veut dire qu’il y avait une fille ou un garçon à marier dans la maison. Ensuite elles ont décoré l’intérieur, les murs, les portes, les meubles, les chaises… »
Les membres de l’association ont donc reproduit une maison de Zalipie.« Un an de travail avec des rendez-vous qui se sont resserrés afin d’être prêts pour aujourd’hui ». Et le résultat est impressionnant. Lors de l’inauguration en ce lundi de Pâques, Marianne Lenne, adjointe au maire, et le public ont été émerveillés en découvrant cette grande exposition colorée. Un lundi mouillé, appelé « Smyngus-Dyngus », une autre tradition qui date depuis des lustres. « C’est la journée où, pour la première fois, les filles ont eu le droit de sortir seules. Les garçons les attendaient pour les arroser et à l’époque comme il y avait des puits, c’était carrément avec le seau d’eau ». Cette tradition continue aujourd’hui, la seule différence c’est que tout le monde est arrosé.
En fin de journée, la présidente et son équipe pouvaient être satisfaits. « Nous avons eu énormément de visiteurs. La communication est bien passée, la salle n’a pas désempli depuis ce matin et les gens dansent et chantent encore ». Une super ambiance a rythmé cette excellente journée.
– Publié le 04/04/2018