La statégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté prévoit la mesure « petits-déjeuners » au bénéfice des enfants scolarisés dans les territoires prioritaires dès la prochaine rentrée scolaire.
Ce dispositif a pour objectif de réduire les inégalités en ce qui concerne le premier repas de la journée indispensable pour une concentration et une disponibilité aux apprentissages, tout en développant des actions éducatives autour du petit-déjeuner.
A Méricourt, c’est une action qui se pratique déjà depuis longtemps. « Depuis 2008, la municipalité propose des fruits dans toutes les écoles de la commune » affirme Nathalie Dalfino, responsable du service municipal Education. Une affirmation confirmée par Mme Emonides, directrice de la maternelle Ginette Neveu, lors de la distribution jeudi dernier : « C’est un dispositif qui existe depuis quelques années et qui permet aux élèves de l’école de déguster des fruits qu’ils n’ont pas forcément l’habitude de manger chez eux. Cela favorise la découverte du monde et on travaille en partenariat avec les parents qui viennent les préparer et les distribuer dans les classes ».
Des pommes, des poires et…, bien d’autres fruits selon la saison. « Cette année nous avons aussi préparé des fraises, des kiwis, des bananes, du melon, des pastèques, des pêches » expliquent Elodie et Valérie, deux mamans bénévoles en train de couper des nectarines. « Pour les plus petits, on les épluche. C’est une belle initiative pour faire découvrir les fruits à nos bambins qui sont souvent réticents ».
Les fruits sont aussi présentés en entier pour permettre de développer leurs sensations tactiles. « Parfois, les parents sont surpris que leur enfant ait goûté un kiwi à l’école alors qu’à leur maison ils refusent. Cela les incite à reproposer des fruits. Chaque jeudi et vendredi, les enfants dégustent des fruits frais et le lundi et mardi, ils ont des briquettes de lait » précise la directrice.
« Tous les élèves de maternelles bénéficient de cette action, qu’ils appartiennent ou non à un réseau d’éducation prioritaire. Ce qui représente un budget annuel de près de 15 000 € pour la municipalité » termine Nathalie Dalfino qui salue au passage l’excellent travail effectué par les mamans bénévoles dans chaque école.
Pour la rentrée 2019/2020, la Ville va signer la convention de mise en œuvre du dispositif avec le directeur de l’Académie de Lille, afin de proposer un petit-déjeuner à l’ensemble des primaires de la commune.
– Publié le 28/06/2019