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« Les Empreintés, on est tous des Empr(ei)unters »

 
Paru le 05/03/2014

L’histoire, la mémoire, les racines du bassin minier ont inspiré le travail de Catherine Zgorecki. Après avoir emprunté les allées industrielles de l’ancien carreau de fosse 9-9 bis de Oignies ou encore escaladé les terrils jumeaux de 11/19 à Loos et bien d’autres sites, c’est à l’espace culturel La Gare que l’artiste avait installé ses œuvres.

« Le bassin minier, on en est fier et fier d’appartenir à ce territoire inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et sur lequel vient de s’ouvrir le musée du Louvre-Lens. Et ici même, à l’espace culturel La Gare, nous sommes sur un ancien site minier et c’est un vrai plaisir d’y accueillir une plasticienne de la région » soulignait Rose-Marie Julliard adjointe à la culture.
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Intitulée « Les Empreintés, on est tous des Empr(ei)unteurs », l’exposition concrétise un nouveau travail que l’artiste entreprend depuis l’année dernière. « C’est une déclinaison directe de mon précédent travail en arts plastiques qui était aussi une approche de l’industrie, de la mine et de la culture d’ici dont on dispose et qui nous entoure. C’était plus un travail basé sur le collage, les pochoirs et l’écriture » décrit Catherine Zgorecki en présentant sa nouvelle exposition qui se présente sous forme d’empreintes métalliques. « Je considère qu’on emprunte tous à un passé, à une histoire collective, de famille ».
Pour l’architecte en décoration d’intérieur de formation, les lieux et la région sont inépuisables. « Et l’idée des empreintes c’est, de ne pas aller emprunter n’importe où et de faire en sorte que les gens se retrouvent dans ce qu’ils ont à observer ».

Sur les murs de l’espace culturel s’affichent des photos et des empreintes métalliques. Des tôles d’acier de 6/10e d’un mètre sur un mètre martelées des empreintes réalisées par Catherine Zgorecki lors de ses balades sur différentes friches industrielles et sites miniers mais aussi sur des lieux qui sont appelés à disparaître.

Mais pourquoi la tôle pour marquer cette mémoire ?

L’artiste aime bien les matériaux qui lui résistent. « J’aime bien scier, marteler et là il y a une notion d’artisanat que j’aime bien mettre en forme dans tout ce que je produis. Et l’histoire de cette tôle, cela fait déjà quelques années que j’ai envie de développer ça » précise Catherine Zgorecki. « L’avantage de ces tôles d’acier, c’est qu’elles peuvent se patiner avec le temps et revêtir des aspects différents. En fait, les tôles sont laissées vieillir naturellement à l’extérieur tout simplement. La rouille est ensuite fixée ».

Lors du vernissage, Catherine Zgorecki a présenté son expo au public en expliquant sa démarche et son ressenti avant de prendre son nom de scène, By. K. A la guitare et au chant, elle a montré une autre facette de ses talents.
En partenariat avec les services municipaux de la culture et de l’éducation, Catherine Zgorecki anime chaque soir des ateliers artistiques avec les enfants de l’accompagnement à la scolarité qui présenteront au final leur propre exposition.

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