Deux arrêtés de péril ont été pris récemment par le service juridique de la Ville, concernant des logements insalubres sur son territoire. Après l’adhésion de la municipalité au dispositif « Permis de louer », mis en place par la CALL, la Ville poursuit son combat pour des conditions d’habitation digne pour toutes et tous.
Depuis le 1er janvier 2020, la ville de Méricourt a souscrit au programme du « Permis de louer », dirigé envers les propriétaires bailleurs privés afin de vérifier la conformité de leurs logements sur la commune. « La délivrance de ce »Permis de louer » est piloté par la CALL (Communauté d’Agglomération de Lens-Liévin) est permet donc de vérifier la conformité, la salubrité et la non dangerosité des biens loués qui sont mis sur le marché » explique Pierre Boufflers, adjoint à la politique du logement. « Depuis, ce sont 33 dossiers qui ont été étudiés dont quatre toujours en cours avec parfois des réserves émises quant aux biens qui peuvent être loués avec des travaux de mise en conformité qui doivent être faits par le bailleur propriétaire ».
Ce dispositif de « Permis de louer » permet de contrôler les logements afin d’éviter des locations des biens indignes. « Aujourd’hui il y a une pénurie de logements sur le marché et nous ne pouvons accepter que des »marchands de sommeil » sans scrupules louent n’importe quel type de biens, parfois très dangereux, totalement insalubres à des populations qui n’ont malheureusement pas d’autres choix ».
Les Elus restent très vigilant et n’accepteront pas que des gens puissent profiter de la misère des autres. Il y a quelques années, et relayé par France 3, le Maire avait pris la responsabilité d’aller murer un logement, absolument pas conforme à la dignité humaine, pour empêcher le propriétaire de le remettre à disposition d’autres locataires.
« Aujourd’hui avec le »Permis de louer », nous continuons autrement nos actions. Et cela m’a amené récemment d’intervenir avec beaucoup de virulence et d’efforts auprès de deux lieux où des logements étaient loués dans des conditions complètement inadmissibles » s’insurge Bernard Baude. « Cela représentait un réel danger. Donc, nous sommes intervenus avec notre service juridique et j’ai pris un arrêté de péril. Le Préfet a été saisi et nous ne lâcherons rien sur cette question ».
Le maire en a profité pour déplorer le manque d’accompagnement des communes, par la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) et l’ARS (Agence régionale de santé), sur ces questions. « Bien évidemment, je n’en veux pas aux fonctionnaires de ces deux institutions, mais force est de constater qu’ils manquent tellement de moyens qu’ils n’arrivent plus eux-mêmes à faire ce travail. Nous prenons nos responsabilités, mais nous interpellerons aussi Monsieur le Préfet sur la nécessité de remettre des moyens de service d’Etat sur ces questions ».
– Publié le 08/09/2020