Les artistes de La Compagnie ont présenté leur spectacle Les belles lettres à l’espace culturel et public La Gare. En coproduction avec le service culturel de la ville et le Conseil général du Pas-de-Calais, cette lecture spectacle est tirée d’après « Les Lettres de la religieuse portugaise ».
Des missives enflammées déclinées par Floriane Potiez et mises en scène par Saverio Maligno et Samuel Dewasmes.
Ce spectacle donne une description saisissante de la passion amoureuse entre une religieuse portugaise et un officier français. Le public est entraîné dans une folie destructrice, celle des sentiments, tout aussi dangereuse que celle des armes et de la guerre.
En première partie, étaient présentées les lettres écrites par les élèves des classes de 4e C et E des professeurs de français Carole Paoli, Octavie Desoblin et Lucile Robollo documentaliste du collège Henri Wallon. Pendant tout le mois de janvier, chaque lundi, Floriane et Samuel de La Compagnie sont intervenus dans chacune des classes de 4e pour préparer l’écriture des lettres. « L’atelier s’est ouvert tout d’abord par une sensibilisation à la première guerre mondiale avec en première séance un reportage sur la vie dans les tranchées. Leur professeur d’histoire est ensuite intervenu pour donner aux élèves les repères nécessaires car ce n’est pas le programme de 4e, mais à l’occasion du centenaire de la première guerre mondiale et du thème du spectacle Les Belles lettres on s’est dit que cela ferait un bon raccord » explique Carole Paoli.
Pour ce travail, des pistes étaient données en classe et pendant sept semaines, des modifications et corrections ont été apportées. Une fois les lettres écrites, les collégiens les avons mises en voies par des prises de sons réalisées avec Samuel Dewasmes. Le travail de mise en scène s’est poursuivi sous la direction du comédien Saverio Maligno.
Dans l’auditorium de l’espace culturel La Gare, ce fut le grand jour pour ces jeunes collégiens qui ont assuré la première partie de cette lecture spectacle face à leurs camarades du collège l’après-midi avant de réitérer le soir même pour une représentation tous publics. « Ce sont des élèves qui ont beaucoup de mal à se concentrer en général mais ils ont vraiment joué le jeu et assuré en éliminant tous les gestes parasites et les petits défauts. Ils ont fait beaucoup d’efforts » assurait avec une certaine satisfaction leur professeur de français.