Chapeaux vissés sur les têtes, bottes chaussées pour bien maintenir les chevilles et c’est parti pour deux bonnes heures de country. Tous les lundis et jeudis soirs, les amateurs endiablés de danse country chauffent leurs muscles tout en faisant travailler leur mémoire. Car les pas, ça ne s’improvisent pas.
La danse country vient d’Amérique et rassemble beaucoup de styles. « Dans la country pure, il y a de la polka, de la valse et de la country en ligne. L’irlandaise, la celtique est dansée en rond » explique Thierry Tison l’animateur des cours.
Au Country Club Méricourtois, avec 43 adhérents dont deux hommes et six enfants, il y enseigne majoritairement de la country pure, mais il y a aussi de la country dance et de la light dance. Et ils enregistrent plus de 100 chorégraphies à leur répertoire. « Cela demande efforts et concentration. Il faut faire travailler la tête et les jambes » relève Chantal Desmedt, la présidente. « Retenir les pas et les mouvements de tête pour les danses en solo et en ligne. On y ajoute les mouvements de bras pour les danses en couple ».
Mémoriser autant de chorégraphies pourrait s’avérer difficile, mais à l’écoute des premières notes de musique et au rythme, ils se repèrent. « La chorégraphie revient systématiquement. Même si on ne connait pas forcément les titres, avec la musique, on se souvient. Peut être pas au premier mur (une chorégraphie est divisée en quatre phases appelées murs et qui se répètent), mais dès le second, c’est parti. Notre force vient de nos quatre heures d’entrainement chaque semaine ».
Pour Danielle qui a découvert cette passion il y a neuf ans, elle pensait ne jamais y arriver. « Aujourd’hui, je suis mordue, j’aime cette musique. Chez nous, on répète aussi. Je mets mon mari dehors et je danse. Quelques fois, on se regroupe à deux ou trois pour s’entraîner. Et on rigole bien ».
Cette bonne ambiance, on la retrouve aussi pendant les cours chaque semaine à la salle Jean Vilar, « prêtée gracieusement par la municipalité » remercie encore la présidente. « Nous avons aussi un animateur qui est au top. Et surtout patient avec toutes ces femmes (rires) » s’exclament-elles.
Arrivé fin mars, Thierry Tison a eu pour première mission de préparer une démo de 10 danses pour les Médériales de juin. « Nous en avons préparé 19 qu’elles ne connaissaient pas. Et franchement, en deux mois de temps, elles les savaient par cœur. C’était nickel, bien en ligne et sans faux pas ».
Pour Thierry, un seul et unique cours des débutants aux confirmés. « Ce n’est pas un problème, tout le monde suit. Toutes les semaines, je leur propose deux à trois danses nouvelles. Et pour maintenir notre répertoire en tête, nous les pratiquons régulièrement ».
– Pour les personnes intéressées (dès 8 ans), se munir d’un certificat médical pour de la danse. Tarifs : adultes 60 euros et enfants 30 euros. Deux essais gratuits possibles.
– Le club propose aussi des démonstrations gratuites lors de manifestations associatives. Il suffit de le contacter au 03 21 37 62 51 (présidente), 09 81 23 98 21 (trésorière) ou 03 21 42 12 69 (secrétaire).
Cours les lundis et jeudis de 18h15 à 20h15 salle Jean Vilar. Le bureau : Chantal Desmedt présidente, Arlette Malapel vice-présidente, Roselyne Wetischek secrétaire, Danielle Pouchain secrétaire adjointe, Marie-France Nowacki trésorière, Nicole Bourdon trésorière adjointe. Animateur Thierry Tison.
Thierry Tison, l’animateur: « La country se danse en ligne bien souvent, mais aussi en couple ou bien en cercle. La danse country va du lent au rythmé. Il faut savoir prendre la cadence de la musique. Aux répétitions, l’échauffement est très important. Je passe quelques musiques lentes qu’ils connaissent bien et après on y va.
Pour assimiler une danse nouvelle, il faut compter une bonne heure, à part la valse. Tout dépend de la chorégraphie. Si c’est une danse simple, cela va. Mais s’il y a 83 pas, c’est plus compliqué. Parce que cela va aussi avec le nombre de temps. 32, 64 et 84 temps, ce qui correspond aux débutantes, intermédiaires et confirmées.
Je détaille tous les pas de a à z sur un mur et dès qu’ils commencent à assimiler, on passe au deuxième mur et ainsi de suite. Généralement sur deux heures de répet, je mets trois danses qu’on a déjà vues pour réchauffer les muscles, ensuite on apprend une nouvelle chorégraphie et nous terminons par les anciennes danses histoire de les garder en mémoire ».
Yolande Barrez, fait figure de mascotte et doyenne du club avec 76 printemps et demi. « Cela fait 9 ans que je fais de la country. La danse, pour moi c’est une passion. Et la particularité de la country, c’est qu’on peut la danser seule sans partenaire. J’aime les cow-boys, les bottes, le chapeau. _ Aujourd’hui, des problèmes de dos me contraignent à cesser de danser. Deux heures, ça m’est trop dur. Mais aux Médériales, en juin dernier, j’ai encore dansé mes dix danses. C’est difficile de ne plus pouvoir, mais faut accepter. Aujourd’hui, je suis leur mascotte. Elles disent que je suis leur rayon de soleil. Faut dire que je suis toujours d’une humeur joyeuse. Je les amuse. Et puis j’ai toujours aimé soutenir les nouvelles qui débutaient. Je les ai aidées et parfois convaincues de continuer.
Aujourd’hui, je ne danse plus mais je viens souvent dire bonjour aux copines. Et puis je voyage. La semaine dernière j’étais dans le sud de la France, et demain, je repars pour l’Espagne. A mon âge, y a pas de temps à perdre ».