Le Festival Fimbacte réunit chaque année, les acteurs précurseurs et créatifs qui aménagent, organisent et construisent les territoires et les villes de demain en répondant aux attentes des usagers par des projets, des réalisations et des démarches innovantes et responsables. Dans le cadre de ce festival, la SEM Territoires Soixante-Deux a présenté la candidature de l’opération d’habitat portée sur l’écoquartier du 4/5 Sud et qui a obtenu le trophée Grand prix « Projets » du cadre de vie.
Le jeudi 12 décembre, à l’Agora du nouveau Centre social d’éducation populaire implanté au cœur même de cet écoquartier, acteurs et partenaires impliqués sur et autour de cette opération étaient conviés à célébrer cette distinction.
Valentine Boudry, directrice de l’aménagement, a rappelé que territoires Soixante-deux avait été missionné par la Ville en 2009. « Aujourd’hui sur le terrain, les travaux de voirie s’activent, certains projets de construction viennent d’être livrés et d’autres se concrétiseront dans les prochaines années ».
L’an passé et pour la première fois, la SEM avait participé au festival Fimbacte pour une autre opération sur un territoire proche. « Cette année, nous y sommes allés avec Méricourt car il y avait d’autres choses à raconter et cela paraissait intéressant de le partager avec un jury. Il y avait environ 500 projets présentés. 90 ont été sélectionnés et une cinquantaine en audition dans différentes catégories » expliquait Mme Boudry.
Plus de 25 projets étaient présentés dans cette catégorie et le projet de Méricourt a obtenu le grand prix du cadre de vie, « face à un jury étonné, qu’entre les objectifs d’origine et d’aujourd’hui, il y ait eu autant d’enjeux et d’évolutions. Mais depuis le début, il a été conservé cette idée de travail collectif (habitants, bureaux d’études, entreprises, promoteurs, bailleurs, Mission Bassin minier et toutes les structures présentes sur le territoire) qui a oeuvré sur ce projet porté par la commune ».
Sur ce site, il a fallu géré la pollution, des contraintes de densité, des programmes à réadapter, l’ajout d’équipement public non prévu…
Au total, autour de cette trame verte, 290 logements seront implantés. « Il en reste encore un certain nombre à sortir et les permis de construire sont en instruction. Aujourd’hui, c’est une belle réussite ».
Les enjeux de ce projet sont multiples pour accueillir une population mixte de générations, d’origines et de cultures différentes.
« Oui, ce sont des sacrés paris sur deux mandats. En partenariat avec des gens que l’on connaissait et d’autres que l’on a découvert. Il a fallu réapprendre de nouvelles façons de faire, se reposer des questions, dépolluer sur place… » soulignait Bernard Baude en décrivant cette friche de 8 hectares qui vient d’un côté se coller à la Route Départementale 262 et de l’autre côté à une cité qui ne demandait pas à avoir des maisons derrière elle. « Il a fallu réfléchir et travailler à une façon de faire, de planter et surtout de vivre ensemble avec à la clé, plein de bonnes rencontres, dont celle avec Mission Bassin minier » insistait le Maire.
Au delà de la technique, l’élu a relevé que cela s’est fait avec les habitants et cela s’avère compliqué sur un projet qui s’étale autant dans le temps. « Mais nous avons travaillé et réussi à en faire un écoquartier traversant et qui fait cette jonction entre le Méricourt Nord et le Méricourt Sud. C’est un écoquartier qui rentre en écho avec les quartiers et on ne pouvait pas faire quelque chose d’exemplaire au centre géographique de la ville aux dépens des cités qui avaient des maisons passoires. Aujourd’hui l’ERBM (Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier) s’y attaque par la rénovation thermique des logements. Maintenant, il faut continuer l’histoire ensemble, au sein de cet écoquartier qui prend vie » a conclu Bernard Baude, avant de remercier tous les partenaires.
– Publié le 17/12/2019