1964, au bal de Courrières, Jeanne Mastin et Richard Biczek se rencontrent sur un tango bleu. C’est le coup de foudre et à peine deux années plus tard, le 8 Janvier 1966, ils unissaient leurs destinées. Samedi 16 Janvier, un peu plus de 50 ans plus tard et toujours aussi amoureux, le couple a célébré ses noces d’or devant Marianne Lenne adjointe et renouvelé ses consentements au maire Bernard Baude.
Née à Courrières le 6 mai 1947, Jeanne a quitté l’école à 14 ans, après le certificat d’étude, pour commencer à travailler.
« J’étais soigneuse en filature chez Leblanc puis aux Lainières de Roubaix jusqu’au mariage » évoque celle qui, après s’être consacrée à sa famille, reprendra une nouvelle carrière en qualité d’auxiliaire de vie auprès des personnes âgées. Une profession qu’elle exerce jusqu’à sa retraite en 2007, année où son dernier petit fils, Nolan, voit le jour. « Je reprend alors une nouvelle activité avec une immense joie, celle de grand-mère ».
Richard, né le 14 juillet 1943 à Billy-Montigny, décide à 14 ans, de s’inscrire aux grands bureaux à Billy afin de devenir mineur. « A l’annonce de cette nouvelle, mon père a très mal réagi et m’a giflé en m’expliquant ensuite qu’il ne voulait pas que je sois mineur. Mon grand- père était mort dans un éboulement et lui-même avait perdu une main à la mine » raconte Richard avec émotion. Il s’oriente alors vers un contrat d’apprentissage pour devenir carreleur et à 17 ans obtient son CAP. Mais c’est dans une chocolaterie qu’il débute. « Je n’y suis resté que trois semaines. J’avais pas fait trois ans d’apprentissage pour rien ». En 1961, Il entre au Génie Civil, avant de partir à l’armée en 1963. « Faire mes classes à Besançon, puis l’Algérie ». Au retour, il travaille comme carreleur dans plusieurs entreprises et enfin chez Bardaille, durant 25 ans avant la retraite en 2003.
Au bal de Courrières, Richard a repéré Jeanne. « Je la trouvais trop belle pour moi. Je ne pensais pas avoir une chance ». Et tout à coup, sentant une main sur son épaule, il entend Jeanne lui proposer de danser un tango bleu. Son cœur s’est emballé comme celui de Jeanne qui l’avait aussi repéré, « dans son beau costume clair avec le teint hâlé. Il avait aussi un beau scooter doré incrusté de cœurs » avoue t-elle en riant.
Les soirées en tête à tête se sont ensuite enchaînées durant deux ans avant le mariage le 8 Janvier 1966. Ils fondent une famille avec l’arrivée de Claudie en 1966, puis David en 1969. Après avoir habité 5 ans au dessus d’une mercerie à Courrières, il achètent une maison à Méricourt en 1971. _ Depuis cinq petits enfants, Samuel, Cyril, Nolan, Loïc et enfin une fille Camille sont venus agrandir la famille.
Un vrai bonheur occupant pleinement la retraite de Jeanne et Richard qui partagent leur passion pour la danse mais aussi du bon temps avec leurs amis des Médaillés du travail, du club de Billon à Neuvireuil et lors de nombreuses manifestations municipales.
– Publié le 28/01/2016