Pour clore ce mois de mars où les femmes étaient à l’honneur, ce sont Les Encombrantes qui sont montées sur la scène de l’auditorium de l’espace culturel La Gare.
Trois femmes, Marie Ginet (Ange Gabriel.e), Amandine Dhée et Laurie Cailleretz (Law’Rible) ont présenté leur spectacle « Je nous tiens debout ».
Une pièce qui parle des femmes au sens large avec un fil rouge où on les retrouve à tous les états de leur vie, petite fille, adolescente, adulte…
Le projet est porté par la générale d’imaginaire et le collectif s’appelle Les encombrantes. « On trouve que ce nom nous va très bien bien parce que le féminisme cela a quelque chose d’encombrant » explique Marie Ginet. « Le titre du spectacle vient de l’idée qu’on se tient debout grâce aux autres femmes et aux solidarités, donc c’est je, qui nous tient à plusieurs debout et c’est à plusieurs qu’on se tient debout ».
Les trois femmes se sont rencontrées sur des scènes slam ouvertes créées par la Générale d’imaginaire. « On s’est rendu compte que très peu de femmes montaient sur scène pour slamer des textes alors qu’au contraire dans les ateliers d’écriture elles étaient nombreuses » reprend Law. « A trois, nous avons donc décidé de monter quelque chose ensemble et c’est venu sur ce sujet ».
Les trois slameuses, à la fois auteurs des textes qu’elles interprètent, ont travaillé ensemble sur le projet avec l’aide d’Anne Conti pour la mise en scène. « Nous avons trois parcours et trois personnalités différentes et cela se ressent dans l’écriture de chacune et dans la manière de porter les textes. On aborde le public avec tendresse, parfois c’est plus frontal, plus poétique, avec humour aussi. On joue sur plusieurs niveaux différents pour interpeller les gens » précise Amandine.
Et le spectacle interpelle sur ce que les femmes ont encore à défendre, à dénoncer et à conquérir. « En fait le mot féminisme est devenu un mot péjoratif, en tout cas pour une partie de la population. Et nous, on avait envie de redorer ce blason là pour défendre les droits de la femme et combattre les inégalités » insiste Law. Et pour ces luttes, leurs armes, c’est la parole.
Dans ces textes écrits à six mains et trois voix, les mots se tricotent ensemble. « Pour rappeler qu’on peut être toutes différentes mais pour autant, on peut parler d’une même voix sur certaines luttes. Sur scène, on se soutient en permanence et le regard des unes et des autres nous porte ».