Un rassemblement émouvant s’est tenu ce lundi 16 Novembre à midi devant la Mairie. En présence de près de 200 personnes, le maire a rendu hommage aux victimes. Avant de faire observer une minute de silence, Bernard Baude a déclaré en substance :
« Nous entendons Serge Reggiani qui chantait en 1967, Les loups sont entrés dans Paris. Ce vendredi soir, des loups sont une nouvelle fois dans Paris et Saint-Denis provoquant un horrible carnage.
Le sang d’innocents a irrigué les rues. L’émoi et l’effroi dominent.
Oui, bien sûr, notre rassemblement devant notre Hôtel de ville pourrait paraître si dérisoire. Puisse t-il être simplement un moment collectif d’une pensée méricourtoise à l’adresse de toutes les victimes de ce carnage, leurs familles, leurs proches. Puisse t-il être simplement un réconfort pour ceux qui souffrent sur des lits d’hôpitaux, dans les centres de prise en charge psychologique.
Puisse t-il être simplement notre contribution pour –plus que jamais- oser crier Liberté-Egalité-Fraternité.
Alors, l’émotion passée, le recueillement assuré, la sympathie témoignée, il nous faut être fort pour refuser à la fois tout laxisme, mais aussi toute stigmatisation.
Il nous faut oser nous poser cette question : Si je n’agis pas ce jour, alors qui ? Si je n’agis pas aujourd’hui, alors quand ?
Il nous faut oser être plus exigeant. La France ne peut assurément pas continuer son action contre le terrorisme et en même temps signer des contrats d’armement mirobolants avec des monarchies théocratiques.
La France ne peut plus laisser des entreprises privées commercer sans contrainte avec ceux qui financent ou inspirent le terrorisme islamique.
Clarté et cohérence sont aujourd’hui indispensables. Tout comme il est indispensable que l’ONU impose son autorité et conduise une coalition pour battre Daech.
Plus que jamais, l’heure est à ces exigences pour la Liberté, l’Egalité et la Fraternité. Pour nous, pour nos enfants. Il nous faut refuser leur peur et se tendre la main ».
– Publié le 16/11/2015