Auteur, compositeur et interprète, Georges Chelon a donné un concert devant une salle comble à l’espace culturel La Gare.
Cela fait maintenant près de cinquante ans que l’artiste balade sa guitare d’une scène à l’autre. S’il a débuté sa carrière avec Père prodigue, mais aussi avec son fameux Ah te voilà toi, puis Morte saison ou encore Sampa et bien d’autres, le vibrant troubadour est aujourd’hui toujours animé par cette même chaleur et autant d’humanité qu’à ses débuts.
Georges Chelon a donc ouvert la soirée avec Papy rock. « Je vais devenir le maître du papy rock… Cloclo a eu ses Clodettes, Tino a eu ses Tinettes, Roméo a eu sa Juliette. Pourquoi, j’aurais pas mes Georgettes » chante t-il. Mais si ses « Georgettes » n’étaient point sur scène, c’est avec son fidèle Pilou, musicien multi-instrumentiste qui l’accompagne depuis de nombreuses années que l’artiste a offert plus d’une heure trente de bonheur à ses fans.
« Ça fait 14 ans qu’il n’était pas venu à Méricourt et c’est un plaisir de l’accueillir chez nous racontait Alexandre d’Andréa adjoint au maire, fan et ami du chanteur. Il a repris de grands classiques en y intégrant subtilement de nouvelles créations. On s’est également régalé avec ses chansons qu’il appelle un peu libertines aux textes très fins. C’était sympa ».
Aux détours des mots bercés par sa voix chaude, les textes à fleur de peau racontent la vie, ses bonheurs comme ses malheurs. Georges Chelon chante ce qui l’entoure tout en étant à l’écoute de ce qui se passe dans le monde. L’injustice, l’intolérance alimentent sa réflexion. Gravité, lucidité sont présentes dans ses chansons qui ne manquent pas pour autant de tendresse et d’humour.
Des paroles, des mots qui ne vieillissent pas, tout comme l’auteur qui, après trois rappels du public, a prouvé une nouvelle fois que Chelon séduit toujours.