La journée nationale de la déportation a été célébrée le dernier dimanche d’avril. Pour ce 69e anniversaire et cette journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, une gerbe a été déposée au pied du monument aux morts de la ville.
En présence des drapeaux des organisations, des représentants des associations patriotiques, des élus et de la population,
Marianne Lenne, adjointe au maire a rappelé la libération des camps de l’horreur. Tout d’abord Auchwitz qui marquait le début d’une découverte macabre de milliers de déportés que les exterminateurs avaient laissé pour morts. « Par la suite ce fut le même spectacle d’horreur de la barbarie nazie que les alliés allaient découvrir. Les noms de Dachau, Ravensbruck, Buchenwald, Mathausen, devaient à jamais marquer la mémoire de l’humanité ».
L’adjointe attirait aussi l’attention sur un combat qui ne doit jamais cesser, le combat contre le fascisme.
Auparavant, Alain Durand, membre de la fondation pour la mémoire de la déportation, adressait quelques mots sur le conseil national de la résistance et sur le dernier train de Loos. « Si, à juste titre on commémore le centenaire de la grande guerre, l’on peut aussi évoquer les faits qui marquèrent, il y a 70 ans, l’année 1944 ». Une année frappée du sceau de l’espoir et de la tragédie.
« Espoir : le reflux des troupes allemandes à l’Est, le débarquement en Normandie, puis celui de Provence, la libération en marche… Tragédie : au cours de cette année là, celle des bombardements et ses victimes civiles comme ici à Méricourt, Lens, Avion et en tous lieux stratégiques. Durcissement de la répression par le biais des tribunaux militaires et bientôt de la gestapo, 40% des déportés le sont en cette année car l’heure est aux rafles sans parler des crimes de guerre lors de la retraite des troupes d’occupation… ».
Il évoquait ensuite que la région eut le triste privilège de connaître le premier convoi socio-professionnel de déportation en 1941, celui des mineurs. Et d’en connaître un autre à l’heure de la libération.
« Les Allemands regroupent les détenus à la prison de Loos les Lille. Entassés dans des wagons leur périple durera plusieurs jours avant d’arriver dans les camps de concentration où ils vont connaître les marches de la mort ». Et pour conclure, Alain Durand a rendu hommage à tous les déportés, qu’ils soient de persécution ou de répression. « Et si nous attirons votre attention sur cette tragédie, c’est pour que l’entretien de cette mémoire avive perpétuellement votre vigilance ».