Douze étudiants de l’université d’Arras et préparant une licence professionnelle en aménagement paysager, ont vécu leur premier stage d’intégration sur la commune.
Pendant une semaine et par groupe, ils ont travaillé sur le territoire selon trois thématiques : les entrées de ville,
une ville-jardin et sur la possibilité d’utiliser les espaces verts et l’environnement comme une respiration urbaine.
« Ils vont développer des projets d’aménagements du paysage sur la ville de Méricourt. L’idée c’est que ce stage serve d’intégration et de constituer une promotion puisque ce sont des étudiants qui viennent d’un peu partout en France, du sud, de l’ouest, de la région parisienne… » explique Corinne Luxembourg, maître de conférence en géographie à l’université d’Artois, responsable de la licence professionnelle aménagement du paysage, un partenariat entre l’université et le lycée de Tilloy-lès-Mofflaines.
Pourquoi à Méricourt ?
« C’est en quelque sorte un clin d’oeil à cette ville qui nous a accueilli la première fois en stage d’intégration au moment de l’ouverture de ce diplôme il y a 4 ans. C’est donc revenir sur les lieux du début et c’est aussi parce que c’est une ville qui a une vrai réflexion sur un environnement pour tous. C’est aussi une ville qui a un vrai questionnement sur l’humain et sur un aménagement utile et respirable pour les habitants. Que ce soit une vraie ville habitable et pas seulement une ville musée comme on peut en avoir ailleurs ».
Ce qui est fondamental en matière de gestion différenciée, c’est d’amménager le paysage pour les habitants. « Donc avec eux. L’accent est vraiment mis sur cette question et l’on s’aperçoit que nous avons des étudiants qui sont tout à fait disponibles et d’autres plus réticents. C’est tout l’enjeu de cette formation » insiste Corinne Luxembourg dont l’objectif est de former des professionnels qui vont allier leurs compétences d’aménagement du paysage (la plupart viennent de BTS aménagement du paysage ou gestion et protection de la nature), tout en travaillant avec les habitants.
Les étudiants ont rencontré les Méricourtois pour connaître leurs souhaits, leurs attentes en termes d’aménagement de lieux bien précis, afin de présenter leurs premières propositions (avant de préparer un mémoire) aux élus de la commune pour qui, il est toujours intéressant d’avoir un regard extérieur sur une interprétation d’aménagement paysager.
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avec l’humain au cœur du concept
Sur le terrain, nous avons rencontré Ariane Zingale de la région parisienne (BTS aménagement paysager), Amandine Daloin d’Yzel-lès-Equerchin (Titre de chargé de projets en aménagement durable des territoires), Nathan Vandenbilcke de Dunkerque (Bac professionnel et BTS en aménagement paysager) et Thomas Lorenc de Lille (BTS gestion et protection de la nature), tous en licence aménagement paysager, gestion différenciée à l’université d’Arras.
Un diplôme qui permet de devenir coordinateur d’espaces verts en mettant en place une gestion appropriée des différents environnements dans une ville, mais aussi à la campagne. ce qui peut leur donner aussi le titre de chargé de paysages pour l’ensemble d’un territoire.
« Notre groupe travaille sur la ville-jardin et nous avons choisi un espace bien précis, la coulée verte située à gauche de l’école Pierre et Marie Curie. On pense que des utilités pourraient être mises en place sur ce site, comme un axe espace partagé par des jeunes et des moins jeunes » explique Thomas. « Mais ce sont les habitants qui vont l’aménager. Ils vont réfléchir à l’agencement du site en intégrant des missions de partage, de lien social notamment avec des vergers pédagogiques, des carrés de potagers pour une libre culture ».
Pour les étudiants, il faut être sur le terrain, au plus proche des citoyens pour connaître leurs besoins, leurs attentes.
« En région parisienne, c’est plus de contraintes urbanistiques. C’est donc un axe intéressant à développer ici et de ce fait nous sommes vraiment dans cette thématique de la place de la nature en ville et de ce concept ville-jardin » affirme Ariane.
Avec ses compétences transversales en aménagement paysager ou en gestion et protection de la nature, le groupe est dans une optique de partage et de réinvention de l’espace vert. « Nous ne sommes plus sur une logique de livrer un espace vert tout fait, nous sommes dans une logique où c’est l’habitant qui construit son espace vert idéal où il pourra vivre au quotidien » poursuit Nathan. « Aujourd’hui, on ne voit plus de projets sans la démocratie participative. Cette façon de faire avec les populations favorise le maintien de ces site pour qu’ils restent accueillants et diminue les dégradations ».
Les étudiants ont reçu un bon accueil de la population à qui, ils ont expliqué leur démarche. « Les gens sont ouverts, ils se sentent concernés et contribuent à leur bien être. Ils auront un espace agréable pour leurs rencontres, sorties, promenades. Un lieu pour s’épanouir » termine Amandine.)]