L’ADCM (Association pour le développement de la citoyenneté à Méricourt) a soufflé ses dix bougies à l’espace culturel La Gare.
Bénévoles, porteurs de projets, élus et représentant de la Région étaient présents pour l’événement. Une dizaine de minutes de vidéo ont permis de rappeler que l’ADCM est née en 2002 dans une ville fortement ancrée dans des pratiques de démocratie participative. Écouter les habitants, travailler avec eux, les faire participer aux projets, à Méricourt, ils en ont l’habitude. Depuis 10 ans, l’ADCM a pour mission de gérer le fonds de participation des habitants (FPH) avec l’aide d’un comité de gestion composé d’habitants bénévoles représentatifs de la population. Sa diversité, voilà sans doute la plus grande force de ce comité.
Fondateur et président des six premières années de vie de l’ADCM, Alain Durand a porté une réflexion sur le pourquoi d’une telle association et en quoi le FPH pouvait y être associé ? « N’était ce pas présomptueux ? Et bien non parce que pour nous, le mot citoyen n’était pas qu’un simple rappel de notre héritage gréco-romain et révolutionnaire, il avait du sens. Un citoyen est celui qui a des droits, en l’occurrence celui de s’exprimer, de créer, de manifester, le droit aussi d’apporter sa caution au mieux vivre ensemble ».
Le FPH est une enveloppe financière alimentée par le Conseil régional à hauteur de 70% et par la ville pour 30%. « Une aide qui permet de subventionner des projets portés par des collectifs d’habitants ou des associations en faveur de l’animation des quartiers mais surtout en direction des habitants les plus fragilisés » appuyait ensuite Daniel Branchu, le président actuel. Et puis l’objectif, c’est de donner une exigence culturelle aux projets financés tout en alliant le côté festif. « C’est aussi ça le FPH . Derrière l’animation, c’est de la citoyenneté, de l’éducatif, du social, du culturel, du sportif … Des ingrédients importants pour qualifier les habitants, pour faire en sorte qu’ils aient confiance en eux et qu’ils se fédèrent ». Les porteurs de projets viennent défendre leur demande lors des comités de gestion. Au fil des années et des échanges est apparue la mutualisation de certaines initiatives où plusieurs associations se sont rassemblées pour organiser un grand et unique événement et de meilleure qualité.
Avec l’aide administrative et technique du service Projets de Ville et Territoires de la mairie, en 10 ans, l’ADCM a ainsi aidé plus de 200 projets portés par plus de 80 collectifs d’habitants, ce qui représente plus de 160 000 euros de subventions. Ce sont des projets solidaires et caritatifs, culturels, sportifs, mais aussi des sorties familiales, intergénérationnelles, des actions de sensibilisation sur la santé, des fêtes de quartiers etc.
Aujourd’hui pour l’ADCM, véritable laboratoire de la démocratie participative, l’aventure continue avec un bureau renouvelé et toujours autant de motivation. « Et surtout grâce à vous les porteurs de projets, les bénévoles, les rêveurs, les audacieux, les courageux sans qui, rien ne serait possible ».