Après la fête de l’indignation en 2010, puis celle de la lutte contre l’exclusion l’année passée, c’est un week-end placé sous le signe de la solidarité que viennent de vivre les Méricourtois.
Une fête de la solidarité nécessaire et tout simplement évidente aux yeux d’Alexandre D’Andréa adjoint aux fêtes et à la solidarité internationale. « Parce que j’en ai marre qu’on dise que les gens au RSA (revenu de solidarité active) sont des feignants et qu’il faut arrêter de les payer. Quand on est au RSA, ce n’est pas parce qu’on le veut, c’est parce que tout simplement un accident de la vie ou le fait de ne pas avoir de travail a fait que l’on touche les minimas sociaux.
Je me suis dit, après les roms, les sans-papiers, on va parler de la misère à Méricourt ». Ce qui a été fait simplement, ouvertement et sans rien cacher lors du débat placé sur le thème : « La solidarité à Méricourt ». Quatre grands axes sur l’aide alimentaire, les énergies, l’aide au logement et les vacances ont retenu l’attention des méricourtois et des représentants des associations caritatives et du centre communal d’action sociale.
Lorsque l’on évoque le logement, on parle forcément d’expulsions. Et Alexandre D’Andréa a tenu à saluer l’excellent travail effectué en amont avec beaucoup d’acharnement et de passion par Martine Galametz adjointe aux affaires sociales et Carole Hyronimus directrice du CCAS pour éviter les expulsions.
« Pas une seule à enregistrer à Méricourt depuis plusieurs années, même si cela devient de plus en plus compliqué au regard des loyers qui atteignent 5 à 600 euros et des salaires qui ne dépassent pas les 1000 euros » affirmait l’élu. « C’est plus de la moitié qui passe dans le loyer et il ne reste plus grand chose pour vivre et souvent, on préfère donner à manger à ses enfants que de payer son loyer ».
Le droit aux vacances est aussi important. Une fois les problèmes réglés avec l’aide du CCAS, ce dernier essaie d’apporter un peu de réconfort à ces familles en difficulté en organisant avec elles un séjour d’une semaine de vacances. « C’est un ballon d’oxygène pour ces personnes qui reviennent motivées pour se battre, pour pouvoir s’en sortir ».
Mais le week-end de la solidarité, c’était aussi la fête et son originalité avec une entrée solidaire. Chaque spectateur était convié à apporter un produit non alimentaire (produits qui seront redistribués par le secours populaire et par la croix-rouge) pour le droit d’entrée à un concert invitant au voyage dans divers pays du monde.
Le public s’est retrouvé tout d’abord en Pologne avec le groupe folklorique local Kapela Wiosna avant de poursuivre son voyage vers le Mexique, le Brésil et bien d’autres contrées grâce à la troupe Le bal global du Tire-Laine.
En fin de soirée, Alexandre D’Andréa tirait un grand coup de chapeau aux artistes répondant toujours présents lorsqu’il s’agit de solidarité. Il remerciait les bénévoles et la vingtaine d’associations qui ont travaillé sur le projet, ainsi que les généreux donateurs.