Le 59e anniversaire du cessez-le-feu en Algérie a été commémoré le vendredi 19 mars en comité restreint. La cérémonie a débuté en fin d’après-midi et avant le couvre-feu, au monument aux morts de la ville avec un dépôt de gerbe par la Municipalité.
Le petit groupe s’est ensuite rendu à l’entrée du cimetière à la stèle de la FNACA (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie) où Victor Sustar du comité local de la FNACA et le maire, Bernard Baude ont rendu hommage aux six Méricourtois tombés en Afrique du Nord en fleurissant la stèle gravée de leurs noms : Gérard Demory (débarqué à Casablanca le 2 décembre 52, a perdu la vie 20 jours après à Ouarzazat au Maroc), Stanislaw Nagorzanski (parti en Algérie, a trouvé la mort le 20 février 1959. Il avait 30 ans), Claude Réveillon (tombé dans un conflit injuste comme ses camarades. Une rue de Méricourt porte son nom), Jean-Claude Lampin (à 21 ans, il trouve la mort le 20 juillet 1959 près de Sétif), Maurice Germain (tombé le 12 décembre 1956 au 21e km de la route de Yuelma. Il avait 31 ans) et Joseph Lenne (Près de Constantine, sa jeunesse fut brisée à l’âge de 21 ans).
La cérémonie s’est poursuivie par des dépôts de gerbes à la stèle de la FNACA avant la lecture du message officiel du secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées.
Après l’ordre du jour du général Ailleret, lu par Victor Sustar, Laurent Ducamp, maire adjoint, évoquait le rapport remis à l’Elysée le 20 janvier dernier par le chercheur Benjamin Stora. Cet historien spécialiste de la Guerre d’Algérie, invite à toujours remettre l’histoire sur le métier, afin d’approfondir la connaissance des motivations et des trajectoires de tous les groupes frappés par cette guerre dévastatrice, « car c’est par cette connaissance que nous ferons reculer les préjugés et le racisme. Ce combat pour la tolérance et la réconciliation, c’était aussi celui auquel Jacques Lecointe, président du bureau départemental de la FNACA et du comité local, a consacré sa vie, et nous ne pouvons finir cette allocution sans lui rendre hommage » affirmait Laurent Ducamp avant de conclure : « Le rapport Stora privilégie l’éducation, la culture et la mise en commun des différentes mémoires engagées dans l’histoire algérienne. Il nous rappelle ainsi, en cette période de pandémie, à quel point la culture est un bien essentiel, indispensable pour soigner l’esprit, et sans laquelle nous ne saurions vivre et faire corps ensemble ».
– Publié le 22/03/2021