Pour ces vacances d’hiver, la ville avait ouvert quatre accueils collectifs de loisirs. De 3 à 15 ans, cent soixante dix enfants s’y sont détendus durant les deux semaines.
Au programme, des activités de loisirs ont bien entendu alimenté le séjour des enfants qui se sont aussi intéressés sur un projet commun appelé Maudite soit la guerre et mené dans le cadre du centenaire de la guerre de 1914-1918.
« Pour aborder le sujet avec les enfants, nous avons opté pour les arts de la photo et de la gravure » expliquait Emmanuelle Wrobel, coordinatrice du pôle enfance au centre social et d’éducation populaire Max Pol Fouchet.
Si les plus jeunes (3/4 ans et 7/10 ans) ont travaillé à partir de documents et photos tirés d’ouvrages sur le premier conflit mondial, les plus âgés se sont rendus directement sur les sites historiques de notre région. « Avec Samuel Lemor et Bernard Quenu, photographes artistiques et expérimentés, les enfants se sont rendus à Vimy pour visiter les tranchées, mais aussi le site de Notre-de-Dame de Lorette ainsi que le musée de la guerre. Ils ont appris à se servir d’un appareil et figé certaines images marquant leur regard ».
De leurs visites, un certain nombre de clichés a servi de support pour réaliser une exposition basée sur la gravure et interprétant leur vision de la guerre. L’aide précieuse et artistique de Ludo et Samir de l’association TEA a permis aux enfants de s’initier à différentes techniques de gravures. A partir de prototypes réalisés d’après les photos, les plus petits ont excellé sur des œuvres en relief, les 5/6 ans ont retranscrit leurs émotions par de la gravure appelée cliché-verre, les 7/10 ans ont joué de la pointe sèche pour marquer le plexiglass alors que les plus âgés ont reproduit leurs sentiments par de la linogravure.
Résultat, c’est une superbe exposition dévoilant les talents artistiques de chacun qui était présentée au centre social et d’éducation populaire Max Pol Fouchet lors de la fête de clôture et ce sont les parents qui l’ont découverte en premier avant de savourer le goûter avec les artistes, c’est à dire leurs enfants.
Pour les vacances d’avril et toujours dans le cadre du projet Maudite soit la guerre, après la gravure, la sculpture prendra le relais au cœur de la réflexion sur le premier conflit mondial.