Après des parcours sans faille et de nombreux titres décrochés en full contact la saison dernière, Prescillia Henry et Thomas Véjux, sélectionnés en équipe de France, ont représenté leur pays aux championnats du monde de Kick-boxing à Bratislava.
Si malheureusement, la cadette Prescillia a été rapidement défaite dans cette compétition de très haut niveau, en junior Thomas est revenu de Slovaquie avec la médaille de bronze. « Je suis très fier d’eux. Ils ont représenté la région, la France au niveau mondial. C’est très important et en tant qu’entraîneur, c’est une satisfaction totale » se réjouissait Jean-Georges Véjux qui est aussi le père du médaillé. « Tout le mérite est pour eux. Cela a demandé des heures et des heures d’entraînement, mais tout le travail, c’est eux qui le fournissent. Moi, je suis juste là pour les guider, les accompagner ».
Prescillia Henry, bientôt 17 ans, est étudiante au lycée Condorcet à Lens et entame sa quatrième saison en full contact. « Au début, cela me faisait un peu peur d’arriver dans ce monde de garçons. Mais j’ai quand même fait un essai, histoire de voir comment cela aller se passer. Depuis, je suis accro » raconte la jeune fille qui a remporté la coupe de France l’année passée. Ensuite elle a accumulé les titres régionaux et de championne de France en pré combat et en light avant d’être sélectionnée pour rejoindre l’équipe de France. « Les championnats du monde, c’était une belle expérience avec une bonne équipe, mais malheureusement j’ai perdu au 1er tour. J’aurai aimé aller plus loin, mais y a du niveau. J’ai démarré un peu trop tard dans le combat » commente Prescillia qui a déjà la tête tournée vers les prochaines compétitions et pourquoi pas le championnat d’Europe.
Pour Thomas qui avait déjà été retenu en équipe de France, c’était aussi ses premiers mondiaux. Et si le jeune homme, qui évolue en junior moins de 74 kg, est heureux de sa médaille de bronze, il lui reste un goût amer de cette aventure. Après avoir remporté son premier combat contre un slovène, boxé avec succès un bulgare et gagné face à un sud africain, le méricourtois estime s’être fait voler en demi-finale face à un adversaire russe. « J’ai perdu un combat que je devais gagner et jugé par une équipe d’arbitrage russe. Ça me reste en travers de la gorge ». Et Jean-Georges Véjux confirme : « ce n’est pas parce c’est mon élève et mon fils, mais il se fait voler. J’ai visionné la vidéo. C’est dommage dans une telle compétition ». Passée la déception, Thomas a renfilé les gants et repris l’entraînement avec détermination. Son objectif, disputer les championnats d’Europe en 2013. « Et cette fois, je veux revenir avec la médaille d’or ».