La journée nationale de la déportation a été célébrée le dimanche 29 avril. Pour ce 73e anniversaire en souvenir des victimes et des héros de la déportation, une gerbe a été déposée au pied du monument aux morts de la ville.
En présence des drapeaux des organisations, des représentants des associations patriotiques, des élus et de la population, et après le dépôt de gerbe par Alexandre D’Andréa et Laurent Ducamp, adjoints au maire, la cérémonie, présidée par le maire Bernard Baude, s’est poursuivie par la lecture du message de l’association des déportés
Alain Durand, historien local, a pour sa part, rappelé les années tragiques où l’on glisse de la République de Weimar à l’installation d’une dictature génératrice d’une ignoble répression et d’un génocide… « Commémorer aujourd’hui, c’est entretenir l’histoire de la tragédie humaine qui est intervenue alors, c’est se demander comment des êtres doués de raison ont pu planifier la mort d’autres hommes. C’est aussi se souvenir que l’affirmation d’un régime SS se traduit par la mise en place d’un rouage esentiel de son existence, le camp de concentration ». Dès 1933 se construit Dachau. Avec la guerre et l’expansion du IIIe Reich, ces camps se sont multipliés. « Ce sont des camps de mort lente sous l’effet de la sous nutrition, de la maladie, des conditions de travail, des coups… Leur inaptitude est parfois sanctionnée par la chambre à gaz ». Et Alain Durand de conclure : « Il faut garder en mémoire qu’une situation dégradée peut à nouveau générer un cataclysme humain, que les manifestations de haine de tous ordres sont porteuses d’un dévoiement criminel. Aussi, devons nous adhérer au serment des déportés qui nous ont appelé à faire preuve de vigilance ».
La Marseillaise, l’Hymne Polonais et Nuit et brouillard ont mis un terme à cette cérémonie du souvenir.
– Publié le 03/05/2018