Dans le cadre des pratiques de participation des habitants aux projets de la commune, une révolution déjà à l’oeuvre à Méricourt depuis plus de 14 ans, les Méricourtois volontaires du collectif « Si on faisait un bout de chemin ensemble ? » soumettent des propositions et réagissent en matière de mobilité, d’espaces verts, d’aménagement urbain, de construction, de sécurité etc.
Grâce à un budget participatif de 50 000 euros par an, le collectif d’habitants a proposé l’achat de bancs, banquettes, poubelles et assis-debout avec l’envie de mettre en avant l’identité de la commune.
« Nous allons avoir une uniformité du mobilier urbain sur l’ensemble du territoire suite aux propositions du collectif. Par le biais des appels d’offres c’est une entreprise locale qui a été retenue et une commande a été passée de dix éléments de chaque dans un premier temps » expliquait Frédéric Termine, le directeur des services techniques.
Les habitants ont donc participé au choix esthétique du mobilier conçu par l’entreprise méricourtoise Vasseur et Rovis. Cette dernière les avaient invités à assister à la conception des premiers éléments au sein de leur établissement.
L’occasion pour les membres du collectif de découvrir les véritables activités d’une entreprise. « J’étais loin de m’imaginer ce qu’ils faisaient et de connaître leur savoir-faire. Ce sont des vrais professionnels » faisait remarquer Gérard Kramarczyk, un jeune retraité qui s’est joint au groupe récemment. « Je trouve que cette visite est importante et je m’aperçois que ce mobilier va sortir de l’ordinaire tout en marquant l’identité de la ville, d’habitude c’est du béton. Cela fera joli et j’espère que ce sera respecté ».
En effet, le mobilier sera en acier, la matière première que la société locale travaille et transforme avec ses équipes depuis 28 ans. « Nous sommes heureux de travailler pour notre ville, c’est toujours plaisant et nous sommes fiers de pouvoir réaliser des travaux qui seront visibles par les Méricourtois » affirmait Eric Vasseur en présentant l’usinage des bancs et du logo sur le découpeur plasma, une machine de haute performance. Le mobilier est façonné ensuite à l’aide d’une cisaille guillotine et d’une presse plieuse pour mettre en forme la tôle découpée. « L’acier sera ensuite coloré pour éviter la corrosion et l’oxydation. Une galvanisation et un thermolaquage cumulés vont permettre au mobilier de durer dans le temps tout en lui rendant un aspect esthétique ».
A ces quatre modèles vont s’étendre deux supplémentaires qui seront des containers à poubelle et des totems d’informations placés devant chaque école.
La prochaine étape sera le choix de l’emplacement du mobilier, et cela toujours avec les habitants.
– Publié le 09/06/2016