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La boîte à mots pour écrire sa vie, ses rêves, ses peurs…

 
Paru le 01/04/2016

La Boîte à Mots de l’association « Sauvegarde du Nord » est un dispositif qui permet aux enfants de s’exprimer librement au travers de lettres adressées à des répondants anonymes, appelés Tom et Betty. Ces ateliers d’écriture sont animés par des factrices, écrivains publics d’enfants.

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Maureen Vasseur, factrice départementale et Marie Lesenne au niveau régional interviennent dans les écoles, centre sociaux, collèges, lycées… (7 fois pour rédiger et 7 fois pour donner les réponses sur une année scolaire) et proposent aux enfants, qui le souhaitent, d’écrire leurs vies, leurs rêves, leurs peurs dans des lettres personnelles, individuelles et confidentielles. « Ils peuvent parler de tout ce qui leur tient à cœur. Le but, c’est vraiment qu’ils parlent d’eux. Et nous sommes là pour les aider à s’exprimer » explique Marie. « Parfois, la lettre commence par je vais bien et au fur à mesure, on s’aperçoit que cela ne va pas si bien que ça. A nous de ne rien laisser au hasard, nous avons un rôle d’écoute » reprend Maureen.

Les enfants rédigent une lettre qui va être adressée à Tom, s’ils veulent s’adresser à un homme ou à Betty pour une femme. Les répondants bénévoles vont juste connaître les prénoms, le lieu où la lettre est écrite et l’âge. « Car il est évident que l’on ne répond pas de la même manière à un enfant de 8 ans qu’à un ado ».

La boite à mots ne remplace pas la famille, ni les amis. C’est une personne en plus à qui l’enfant peut se confier sur certains sujets difficiles à aborder avec ses proches par peur des réactions.

Un appel aux bénévoles Tom et Betty

Les Tom et Betty répondent individuellement aux lettres et la réponse est validée collectivement lors d’une réunion (7 par an) au centre social de Méricourt pour le département.

Avec 1500 lettres répertoriées par an et réparties sur 21 lieux, la boite à mots est aussi devenue un outil de veille et de dépistage contre la maltraitance. « Il est donc important pour nous de travailler en partenariat avec une institution que ce soit l’école, les services sociaux etc., car face à une situation difficile, on lève la confidentialité en accord avec l’enfant et nous faisons le relais pour trouver des solutions avec des professionnels » insiste Marie. « Ce sont des lettres Alertes, qui font état directement de maltraitance. Pour les lettres dites Sensibles, on invite les enfants à en parler. Mais nous avons aussi des jeunes qui sont heureux et qui aiment le faire partager ».
Et pour partager plus encore, la boite à mots lance un appel aux bénévoles pouvant être intéressés pour répondre aux jeunes. Pour devenir Tom ou Betty, il faut avoir au moins 20 ans et aimer écrire.

Contacts au 03 20 15 16 49 ou adresse mail : boiteamots@lasauvegardedunord.fr
Publié le 01/04/2016

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Qui sont les Tom et Betty ?

Derrière Tom et Betty, que les enfants ne rencontrent jamais, se cachent, pour le Pas-de-Calais, une bonne quinzaine de bénévoles de tous âges.

La plus ancienne de l’équipe, a commencé en 2006 à la fin de sa carrière professionnelle. « Je cherchais des activités pour m’occuper à la retraite et grâce à une collègue, j’ai découvert la boite à mots. Ce qui m’a plu dans ce dispositif, c’est le fait d’apporter un peu de chaleur humaine aux enfants. Et très vite, on se rend contre que beaucoup d’entre eux sont en souffrance. Bien souvent, par peur de faire de la peine à leur famille et d’être jugés, ils n’en parlent pas. A nous, en revanche, ils se confient facilement dans leurs courriers ».

Parfois ils reçoivent des lettres plus difficiles que d’autres, « mais nous y répondons toujours avec une extrême bienveillance. Et lorsque que c’est beaucoup trop difficile, nous faisons intervenir une personne extérieure. Nous répondons aussi à de joyeuses lettres où les jeunes nous font partager leurs moments de bonheur » poursuit Tom qui, il y a 4 ans, s’est de suite intéressé à cette action.

Et tous sont unanimes, « On répond avec notre cœur. Et la mise en commun de nos réponses lors de cette réunion, quelque part, cela nous rassure pour éviter d’utiliser des mots qui pourraient être mal interprétés ou mal compris par l’enfant ».
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