Vendredi 8 mai au matin, le 70e anniversaire de la capitulation des armées du IIIe Reich était commémoré. Il y a maintenant 70 ans, les peuples d’Europe goûtaient enfin à la liberté retrouvée après les années noires passées sous le joug hitlérien. La monstruosité des camps, la répression, la tyrannie du nazisme et du fascisme…, tout cela est encore dans les mémoires.
Après avoir défilé par la rue du 8 mai 1945, le cortège s’est rendu au cimetière pour un premier dépôt de gerbe à la stèle des Médaillés du travail. Des fleurs ont ensuite été déposées au cénotaphe 14/18 et sur les tombes soviétiques. La suite de la cérémonie s’est déroulée au monument aux morts de la ville pour rendre hommage à tous ceux qui ont su résister et dire non à la barbarie et pour beaucoup au prix de leur vie.
Dans le message de l’union française des associations de combattants et victimes de guerre, Guy Blanc, président local des Anciens combattants soulignait que
« le 8 Mai 1945 mettait fin à la seconde guerre mondiale. L’Allemagne nazie capitulait sans condition, c’était la victoire totale mais aussi l’heure des tristes bilans. Près de 50 millions de victimes militaires et civiles dont 10 millions avaient péri dans les camps d’extermination et de concentration. L’horreur en avait été révélée au monde. Pour la France, cette victoire marquait le terme de ces souffrances, le retour de son prestige et le triomphe de ses idéaux ».
Bernard Baude, maire et conseiller régional, expliquait ensuite que le 8 mai a cette particularité de nous inviter à la fois, à un moment d’apaisement parce que c’est la capitulation des forces nazies mais aussi une date qui est pleine de paradoxes. « Car il s’agit bien de la capitulation des forces nazies et pas une opposition géographique de peuples… Effectivement, c’est une capitulation sans conditions et on pourrait penser qu’à partir de là, la guerre est finie. C’est un pas énorme de franchi. Pourtant, après le 8 mai, bien des aventures guerrières verront le jour comme le Vietnam et bien d’autres… C’est donc un jour chargé de symboles forts qui doit nous dire qu’il ne faut pas avoir la haine de l’autre. Alors, 70 ans après, que ce 8 mai puisse nous aider, non pas à nous opposer, mais à comprendre qu’il y a de l’intérêt en chacun d’entre nous. Et c’est une bonne façon de tendre la main à un héritage, celui de nos parents, de nos grands-parents ».