La Générale d’imaginaire est une association qui travaille essentiellement auprès des arts et de la prise de la parole. Avec le service municipal de la culture qui se projette sur une année du langage, des initiatives sont menées auprès de la population. Ainsi, c’est à l’espace culturel La Gare que des résidentes du foyer de personnes âgées ont présenté leur bibliothèque vivante, accompagnées par Céline Patarca chargée de l’action culturelle et Donatella Dubourg responsable à l’édition et la diffusion de spectacle pour la Générale d’imaginaire.
« Le principe de la bibliothèque vivante, c’est d’amener les gens à sélectionner une partie de leur personnalité ou de leur parcours de vie et de la raconter à des lecteurs » explique Céline Patarca.
La Générale d’imaginaire est une association qui travaille essentiellement auprès des arts et de la prise de la parole.
Les différents titres de livres autobiographiques qui ont été travaillés avec les dames du foyer mettent en avant un passage de leur vie. « Ainsi nous avons La tricoteuse d’Aire sur la Lys, ou encore C’était mieux avant, pas forcément, c’était comme ça. Tout cela est issu des propos qui émanent des dames et avec qui on a travaillé ».
Chaque semaine depuis novembre 2013, Sophie Affholder, comédienne et metteur en scène, a rencontré les résidentes lors des ateliers d’expression et d’écriture. « Elle a récolté et profilé les textes que ces dames avaient envie de mettre en avant aujourd’hui ».
Comme les autres participantes, Wanda, résidente depuis un an au foyer a raconté sa vie, tout simplement. « Lors des rencontres, ils m’ont posé des questions. Tout ce qui est retranscrit, c’est ma vie, mes souvenirs depuis toute jeune » raconte la septuagénaire qui a apprécié l’initiative. « Certaines choses me sont revenues, d’autres plus tard. Cela m’a permis de travailler ma mémoire. C’était très intéressant. Et nous sommes libres de nos propos, on raconte ce que l’on a vécu ».
L’idée, c’est d’amener les gens sur la même longueur d’onde, celle de la sincérité. La personne porte vraiment son propre récit. « Là où l’on a aidé dans la sélection des extraits de vie, c’était plutôt pour préserver des choses qui leur sont très personnelles. On leur a demandé de les écarter pour éviter qu’elles soient mal à l’aise lors du dialogue avec les lecteurs » reprend Céline Patarca avant de mettre en relation un nouveau groupe livres vivants et lecteurs. De ces lectures, une discussion s’enclenche entre les deux parties.
Le slam, la littérature, la poésie… pour donner la parole aux habitants sont au cœur des projets menés par la ville et La Générale d’imaginaire. Après la bibliothèque vivante, le spectacle Dukone présenté fin février, Les encombrantes tiendront l’affiche du 21 mars à La Gare. Un trio de femmes qui jouera Je nous tiens debout. « Une forme de spectacle assez slam. Trois voix de femmes différentes qui parlent de leurs vécus » souligne Céline Patarca avant d’évoquer un futur projet de café travail sur Méricourt. « A l’image de café philo où l’on se réunit pour discuter de philosophie. Mais là, ce sera pour parler travail. Ce seront des échanges sur des situations vécues au travail ». La matière récoltée (cette dernière phase se déroule à Méricourt) permettra au collectif Plateforme de créer son spectacle intitulé « Working progresse, working régresse ». La première est prévue pour avril.
– Théâtre « Je nous tiens debout » par Les encombrantes le vendredi 21 mars à 19h00 auditorium de l’Espace culturel et public La Gare. Entrée gratuite sur réservation. Renseignements au 03 91 83 14 85.