« Les mineurs ont quitté la nuit de la terre. Ils n’ont rien oublié. Avec eux, Sainte-Barbe a retrouvé la lumière du jour. Les mineurs ne l’ont pas oubliée » rappelait Patricia Hochedez, au nom de la corporation minière.
Et c’est avec fierté que les mineurs ont défilé dimanche matin en portant leur statue de Sainte-Barbe jusque la stèle au pied de la réplique du chevalement du 4/5 sud du rond-point des droits des enfants où des gerbes ont été déposées par les anciens mineurs et les élus à la mémoire des mineurs disparus.
« Sainte-Barbe a raison de nous rappeler les sacrifices et les destins fauchés par le grisou et les autres danger présents dans les entrailles de la terre ». La silicose, elle aussi aura fait des ravages comme le rappelait le lieutenant et chef du CPI des sapeurs pompiers, Jérôme Fleurant. « Mineurs et sapeurs pompiers symbolisent courage et solidarité. Des femmes et des hommes passionnés et volontaires qui doivent être écoutés ».
Et le maire, Bernard Baude, décrivait ce lieu symbolique qu’est devenu le rond-point des droits des enfants avec en son centre un arbre qui représente la vie, l’espoir avec ses branches tirées vers le ciel et ses racines pour ne pas oublier le passé. Les cheminots, les agriculteurs et bien sur les mineurs y sont représentés. « Tout près du terril Le Bossu, maintenant propriété de la ville et que l’on souhaite conserver en cet état » informait Bernard Baude. « Et dans l’alignement du terril de Méricourt et des jumeaux de Loos-en-Gohelle, se trouve le Louvre-Lens. Des lieux chargés d’histoire ».
L’histoire qui rappelle aussi de terribles catastrophes au sein de la corporation minière comme celle du 10 mars 1906 qui a fait 1100 morts. « A tous ces mineurs qui se sont sacrifiés, qui se sont tendus la main, nous sommes des enfants fiers de vous » terminait le maire.
La cérémonie avait débuté sur « Poème d’un jour » écrit et lu par Gérard Nicaisse, président des Amis de Méricourt et qui se terminait ainsi : « Sainte-Barbe acoute ché mineurs qui t’implore ; donne leur longue vie qu’ils continuent toudis ; a t’honorer tous zans et pi qui cante incore ; alle est pas morte Sainte-Barbe, Sainte-Barbe elle vit incore ».
Après La marche du mineur, interprétée par l’harmonie municipale, mineurs, pompiers, musiciens, élus et méricourtois ont partagé ensemble le briquet.