Les allergies respiratoires touchent entre 25% et 30% de la population en France, un chiffre en constante augmentation, notamment à cause des effets de la pollution et du réchauffement climatique. Afin de mieux envisager les préventions et les prises de traitement, l’entreprise Lify Air, en collaboration avec le CNRS, a mis au point un système de collecte de données expérimenté aujourd’hui sur plusieurs sites, dont un sur le toit du centre social d’éducation populaire de Méricourt.
Il s’agit d’un tout petit capteur, de la taille d’une boîte à chaussure. Pourtant il est capable de récolter, analyser et envoyer les données relatives aux conditions polliniques en temps réel. Les informations collectées sont ensuite envoyées dans une database et d’autres seront récoltées en parallèle, comme celles relatives à la phénologie (l’étude des variations de phénomènes périodiques en relation avec les variations saisonnières du climat), le type de pollen, la localisation ou la pollution.
Ces indications seront visibles en temps réel sur une application, Live Pollen, sur laquelle il est possible de créer un compte et de recevoir des alertes personnalisées. Cette application permettra d’anticiper la prise de traitement et d’adapter son comportement au quotidien pour limiter voire éviter l’apparition des symptômes allergéniques. Elle servira aussi de plate-forme collaborative (signalements de symptômes de façon anonyme, localisation, type d’allergie…) afin de compléter les données et enrichir l’étude. Il est également prévu d’impliquer les professionnels de santé comme les médecins généralistes, les allergologues, les pharmaciens… et de les associer à la diffusion de supports de communication afin d’informer les personnes concernées.
La Communauté d’Agglomération Lens-Liévin s’est engagée sur ce projet en installant 5 capteurs sur différents sites du territoire. Ces lieux ont été choisis en fonction de critères botaniques et de densité de population. On peut notamment en trouver sur le siège communautaire à Lens, dans la pépinière d’entreprises à Liévin, à Souchez ainsi qu’au parc des Cytises à Bénifontaine. Le toit de la Cantine de Méricourt a ainsi été sélectionné avec l’appui de Bernard Baude, en sa qualité de vice-président de la CALL.
Infos sur le niveau de présence pollinique en temps réel :