115 ans après la terrible catastrophe minière qui endeuillait le bassin minier, ce mercredi 10 mars en fin de matinée, un hommage a été rendu aux 1099 victimes de ce coup de poussière d’une rare violence qui a ravagé 110 kilomètres de galeries communes aux trois fosses situées sur les territoires de Méricourt, Billy-Montigny et Sallaumines.
Covid oblige, c’est en comité restreint que des gerbes ont été déposées au pied du monument érigé à la mémoire des mineurs disparus dans cette catastrophe. « Un événement terrible, une catastrophe sans précédent dans l’histoire de notre Bassin minier… »
Au lendemain de l’enterrement des premières victimes, c’est la colère qui embrase les mineurs et leurs familles. Celle-ci s’exprime par une grève qui, aussi vite que le grisou, enflamme ce département jusqu’à atteindre 60 000 grévistes qui exigent de meilleures conditions de travail et des salaires dignes. « Une sommation de justice sociale qui monte vers les délégués de la Nation » dira Jean Jaurès et Bruno Troni, maire de Billy-Montigny, l’a rappelé dans son intervention : « En ce 10 mars, l’avidité du patronat minier a causé la mort de 1099 mineurs, dont 242 enfants. L’avidité du grand patronat aujourd’hui continue de détruire nos vies, et il est de notre responsabilité de se souvenir de cet héritage de souffrance et de lutte ».
Il a conclu son discours en pointant du doigt le manque de considération dont est victime la population du Pas-de-Calais en ces temps de pandémie, et ce, malgré sa contribution humaine historique au développement économique du pays.
– Publié le 11/03/2021