Ce vendredi 10 janvier, comme chaque année, l’Espace sportif Jules Ladoumègue était envahi par les Méricourtois pour assister aux vœux de la municipalité. Des vœux différents, loi oblige à quelques semaines des élections municipales du 15 mars prochain, le maire ne pouvait aborder d’éventuels projets pour l’avenir. Bernard Baude a décrié la politique gouvernementale et rappelé les valeurs qu’il défend sur la commune
Après la diffusion d’une vidéo rétrospective de l’année écoulée et avant de commencer ces vœux 2020, le maire est revenu sur les premiers vœux du mandat. C’était en 2015. Quelques jours après « le massacre » de Charlie Hebdo et en pleine prise d’otage de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes.
« Cinq ans et depuis, les attentats barbares ont continué. Alors faut-il regarder en arrière ou faut-il avoir des gestes forts pour que le souvenir ne s’oublie pas, mais que nous restions debout. » Avec une certaine émotion, Bernard Baude a demandé à l’assistance durant deux minutes de son temps, de se mettre debout afin d’écouter un extrait d’« Humour liberté » de Pierre Perret.
« Oui choisissons l’humour, choisissons la liberté et la vérité » enchaînait ensuite le maire pour redonner une certaine vérité en évoquant les récents chiffres du recensement de l’INSEE. « Je m’inscris en faux (…) concernant le nombre d’habitants à Méricourt. » Et de rappeler que les nouveaux habitants (près d’une centaine) de l’écoquartier n’ont pas été pris en compte. Sur ce même secteur près de 80 autres logements sont sur le point d’être investis. « Le temps nous donnera raison ».
Au niveau national, le mouvement social joue l’effet d’un révélateur des maux et des espoirs des françaises et des français souvent enfouis. « Il est le résultat de tant d’années de mépris sans cesse aménagés, mais toujours renouvelés » pour Bernard Baude qui a stigmatisé la politique gouvernementale.
Gilets jaunes, inégalités sociales, réforme des retraites…, « on nous donne l’impression que c’est l’ensemble des français que l’on méprise ».
Après avoir refermé le chapitre national, le maire est revenu sur l’activité locale où le travail ne manque pas avec des dossiers de plus en plus complexes, des transferts de charges qui s’accompagnent d’une difficulté grandissante à trouver des financements…
Bernard Baude a ensuite remercié les bénévoles qui réalisent un travail remarquable sur la commune au sein des associations, des clubs, des associations caritatives et de solidarité… Un hommage dédié « à l’ensemble de ces acteurs de l’ombre qui savent amener tant de soleil et de solidarité ».
Applaudissement nourris, avant de conclure : « Qui pourrait nous empêcher d’allumer les étoiles ? Oui à Méricourt, nous prétendons continuer d’allumer les étoiles de la vie parce que le ciel est beau de nos lumières d’espoir ».
– Publié le 15/01/2020
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Invitée de cette cérémonie des vœux, l’écrivaine Samira El Ayachi, est venue présenter son dernier roman, Les Femmes sont occupées, sorti en septembre. En mettant à l’honneur cette auteure méricourtoise, la Municipalité a souhaité apporter son soutien à toutes ces femmes qui se battent au quotidien afin d’être vraiment reconnues partie prenante dans la société.
Samira El Ayachi est bien connue à Méricourt pour avoir aimé les livres très jeune, tout d’abord sur les bancs du collège Henri Wallon et de son CDI, mais aussi à la bibliothèque jeunesse qui siégeait à l’époque au centre culturel Max Pol Fouchet. Le lycée Picasso confirmera sa passion littéraire.
Fréquentant ensuite les bancs de l’assemblée communale comme conseillère municipale de notre ville, Samira fut attirée par les lumières de la grande ville, Lille…
Sa formation et son talent font aujourd’hui de bien belles étincelles sur la scène culturelle nationale et notamment avec son troisième et dernier ouvrage « Les femmes sont occupées ».
Par cette mise à l’honneur de Samira, c’était aussi rendre hommage à toutes celles qui prennent part aux combats, aux luttes nécessaires, aux rêves d’un monde meilleur. Etaient invitées toutes les femmes qui ont endossé les gilets jaunes, violets, rouges…, les gilets de la colère.
« Vous ne pouvez pas imaginer ce que ça fait de revenir dans cette ville, où les gens s’acharnent à rester libres, et où la culture a tant d’importance », a déclaré Samira tout sourire. « Je crois qu’il y a vraiment une âme particulière à Méricourt ! ».
Au cours de la soirée, Samira El Ayachi s’est prêtée gentillement à une séance de dédicaces.)]