Samedi, beaucoup de monde s’était donné rendez-vous pour commémorer ce 99e anniversaire de la fin de la première guerre mondiale. Pour rendre hommage aux soldats morts au combat durant ce conflit de 1914-1918, les premiers dépôts de gerbes ont eu lieu au cimetière sur le cénotaphe 14-18 puis sur les tombes soviétiques.
Le cortège, ouvert par l’harmonie municipale et les drapeaux des organisations et associations patriotiques, s’est ensuite rendu au monument aux morts de la commune.
Sur place quatre collégiens d’Henri Wallon et les représentants des Anciens combattants et prisonniers de guerre, des Gardes d’honneur de Lorette et de la municipalité ont déposé tour à tour des fleurs au pied du monument.
En raison des fortes pluies, l’assemblée s’est réfugiée au centre social d’éducation populaire Max Pol Fouchet pour les prises de paroles en ayant toutefois fait un détour par l’église Saint-Martin afin d’y découvrir deux vitraux représentant les poilus de 14/18 et y écouter les explications d’Alain Durand.
La cérémonie reprenait ensuite par la lecture d’extraits de lettres de poilus par des élèves de 3e qui ont ensuite enchaîné par l’appel des combattants morts en 1917.
Dans le message de l’UFAC (Union Française des Anciens Combattants), Guy Blanc, le président des ACPG d’Eleu-Méricourt-Avion, a rappelé les souvenirs douloureux de 52 mois de combats meurtriers en rendant hommage à ceux qui ont versé leur sang pour la France. « Une France qui sortira terriblement meurtrie de cette guerre. 1 400 000 morts, 740 000 invalides, 3 000 000 de blessés, des centaines de milliers de veuves et d’orphelins… En cette commémoration, l’UFAC en appelle à la conscience et à la mémoire de chacun afin que le sacrifice et l’espérance inspirent nos actions en faveur de la paix et de la solidarité ».
Claude Ledru, membre du comité local des ACPG procédait ensuite à la remise de la médaille de la croix du combattant au parachutiste Aurélien Sogno.
Pour terminer, le maire rappelait que l’on commémorerait la fin de cette guerre en 2018. « Cela fait du bien que l’on donne du sens à l’histoire et que cette histoire nous serve au présent à inventer l’avenir ». Bernard Baude s’appuyait ensuite sur une réflexion tirée du livre d’un militaire, le général Pierre de Villiers : « Tout le temps qu’on a pas de stratégie, à long terme, on risque de gagner des guerres, mais de perdre la paix ».
La question est posée disait-il ensuite : « C’est qu’aujourd’hui le monde, ce n’est pas une opération de rapport de force immédiat. Aujourd’hui, il faut s’interroger sur comment ensemble on regarde ce qu’on peut construire ». Avant d’en terminer par un message fort de Jean Jaurès, « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ».
Alain Watrin, président de l’association « Les amis de Méricourt » invitait ensuite toute l’assistance à découvrir deux expositions itinérantes prêtées par l’Historial de la grande guerre de Peronne. Tout d’abord « Etre femme en 1914-1918 » et « La famille dans la grande guerre ». Visibles jusqu’au 20 novembre.
– Publié le 13/11/2017