C’est fait ! L’épicerie de la solidarité a ouvert ses portes. L’ambition du projet ira au-delà des placards de cuisine des familles. Le concept prévoit des ateliers, des conseils, des rencontres, du lien social. Bref, la Ville veut aider les gens à apprendre ou réapprendre la dignité. Et cela passe par des gestes quotidiens pour redonner espoir et courage.
Portée par le CCAS et une belle équipe de bénévoles qui œuvre dans l’ombre en réalisant un travail formidable pour son bon fonctionnement, l’épicerie de la solidarité a emménagé ses frigos et ses rayonnages dans l’ancienne caserne des sapeurs pompiers volontaires. Tout un symbole pour la ville dont on connait ses traditions associatives et solidaires.
C’est donc un bâtiment flambant neuf, entièrement réhabilité par les services techniques municipaux, qui accueille désormais les personnes en situation de précarité sociale et financière.
« Tout est parti d’une volonté municipale. L’épicerie de la solidarité, c’est un projet de longue haleine qui tenait à cœur aux élus de la ville. Depuis un moment, ils avaient repéré auprès de la population un manque à ce niveau là. Il fallait un lieu qui pourrait proposer une aide alimentaire en complément de ce qui existe déjà » explique Paul Marciniak, directeur adjoint du CCAS et l’un des acteurs de la création. « L’épicerie de la solidarité a pour objectif premier d’apporter une aide alimentaire ponctuelle pour des personnes qui ont un besoin particulier en complément des aides déjà existantes sur la ville (les quatre associations caritatives, Croix-rouge, Restos du cœur, Secours populaire, Secours catholique et les bons alimentaires attribués par le CCAS) ».
L’épicerie va être ouverte une fois par semaine (le jeudi de 14h00 à 16h30) pour les personnes qui en seront bénéficiaires et qui en auront fait la demande auprès du CCAS. Elles pourront faire leurs courses librement à des prix réduits. Les produits n’étant pas gratuits, les bénéficiaires retrouvent le sentiment d’être clients.
« Mais il n’y a aucune manipulation d’argent. Cela fonctionne sous principe d’une valeur d’achat. Les personnes qui peuvent en bénéficier et selon la composition familiale obtiennent comme aide une valeur d’achat globale à utiliser sur le mois, en plusieurs fois, comme elles le souhaitent » précise Paul Marciniak. « Nous avons engagé un partenariat avec la banque alimentaire et le supermarché Intermarché de la ville qui nous permet de récolter des produits avec date de consommation courte. Ils sont contrôlés (date de péremption, intégrité), triés, placés dans les rayonnages de l’épicerie ou dans les présentoirs réfrigérés. Les associations et des entreprises de la commune ont aussi apporté leur participation par des dons matériels et financiers ».
Mais l’épicerie de la solidarité, ce n’est pas que les courses, elle a aussi cette vocation à dimension sociale autour de la convivialité, de l’échange, du partage des connaissances et des compétences. « Pourquoi pas y retrouver des ateliers pour apprendre à cuisiner en fonction des arrivages de produits » poursuit Paul Marciniak. « Les personnes peuvent venir ici pour se poser, boire un café, discuter avec les autres bénéficiaires, les bénévoles et proposer leurs compétences qui pourraient être mises en place autour de différentes thématiques comme la cuisine, l’estime de soi… Ce sont des projets à venir en fonction de leurs attentes et leurs envies ».