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« Familles en harmonie » pour accompagner les personnes handicapées et leur entourage

 
Paru le 05/04/2012

Familles en harmonie est un projet, développé en partenariat avec le CCAS (Centre communal d’action sociale), Unis-Cité et Andephie (Association nationale de défense des personnes handicapées), pour accompagner les personnes handicapées et leur entourage.

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A Méricourt, Pascale Hunet, déléguée Handephi pour la région Nord-Pas-de-Calais et elle-même maman d’une enfant handicapée, a pour objectif premier d’aider les familles d’enfants handicapés, de les informer sur leurs droits, d’être à leur écoute. « Ce qui m’importe, c’est aussi de mettre en place des projets dans les municipalités, d’être sur le terrain, de faire des choses concrètes pour et avec les familles. Ne pouvant plus travailler et étant incapable de rester chez moi, j’ai commencé à aller dans tous les petits réseaux et on m’invite pour des actions sur le handicap. Comme on sait que j’aime bien donner du temps pour les handicapés, on m’appelle lorsqu’il y a des projets à mettre en place dans les villes » raconte Pascale qui a été associée à un projet mené avec Unis-Cité sur Sallaumines l’année passée. Elle y rencontre Jérôme Mullet, le directeur d’Unis-Cité et avec leurs idées communes, le projet « Familles en harmonie » voit le jour. « Je trouvais dommage de ne pas le mettre sur Méricourt, ma ville, tout en disant que ce n’est pas un projet que je pourrais amener dans toutes les communes. Mais cela peut être intéressant pour d’autres parents qui auraient envie de faire comme moi ».
Familles en harmonie a dans un premier temps fait remonter le nombre important de familles d’enfants handicapés. « Parce qu’on ne le sait pas. Sur Méricourt, on en dénombre une centaine ». Pascale connaissait déjà beaucoup de parents d’enfants handicapés avec ses années passées dans les Apei.2012_02_09_01114.jpg « Et puis j’ai expliqué l’action qui se mettait en place dans les pharmacies. J’ai pris contact avec les structures d’accueil. Je me suis même rendue aux arrêts de bus le matin et je m’arrêtais là où je voyais des personnes porteuses de handicap pour discuter et expliquer le projet. La plus grande difficulté, c’est de trouver ceux qui ne sont nulle part, qui s’isolent ».

Les premières rencontres s’organisent et depuis janvier, enfants ou adultes quel que soit l’âge, porteurs de handicap sont accompagnés, une fois par semaine. Le mercredi s’adresse aux plus jeunes qui vont dans des centres et le jeudi est réservé aux adultes handicapés, plus âgés et sans structures d’accueil. « Au départ, on propose des visites à domicile pour faire connaissance avec les jeunes d’Unis-Cité qui se sont penchés sur le monde du handicap avec toutes leurs questions, leurs peurs, leurs projets, leurs motivations. Ils ont rencontré des professionnels et visité des centres d’accueils avant cette première rencontre. Ce sont des jeunes, qui ne sont ni éducateurs, ni professionnels du handicap, mais à qui l’on apporte des bases afin de rentrer en contact avec ces familles » insiste Pascale avec l’idée de sortir ces personnes de leur isolement, d’aider les familles à recréer des liens, à réinvestir les lieux publics. Ce n’est pas un projet global, chaque famille a son binôme (deux jeunes d’Unis-Cité pour une personne accompagnée) et choisit les activités ou les sorties éventuelles. « J’ai déjà de bon retours de parents qui sont ravis. Mais je suis aussi à l’écoute d’éventuelles suggestions pour améliorer nos actions. C’est une bouffée d’oxygène pour ces familles » se réjouit 2012_02_09_01115.jpgPascale qui souhaite faire prendre conscience aux parents que leurs enfants son capables de faire des choses et qu’ils portent un regard nouveau sur le handicap. Actuellement douze familles avides de rencontres et de solidarité bénéficient de ce rendez-vous hebdomadaire. Familles en harmonie peut en prendre en charge jusque seize.
« Je pense qu’un jour, on peut imaginer faire de la vraie intégration, parce qu’aujourd’hui l’accessibilité dans les bâtiments, c’est bien, mais Il faut arrêter de parler d’intégration, si l’intégration c’est de mettre nos enfants dans des structures à part, des sports à part, des loisirs à part ». Pour Pascale, « C’est le regard et les mentalités des gens qu’il faut changer. Ce que je veux, c’est faire bouger les choses ».
Familles en harmonie, contact : Pascale Hunet au 06 59 95 93 51.

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